nous ALGERIE, Terre d'Afrique: janvier 2012

31 janvier 2012

La bijouterie Kabyle

Les bijoux kabyles sont fascinants et leurs succès dépassent les frontières de la Kabylie et de l'Algérie même.


Le bijou kabyle est indissociable des costumes que portent les femmes kabyles. Il joue un rôle essentiel dans la vie sociale féminine. Ces bijoux en argent, finement ciselés, filigranés, rehaussés de pierres de corail proviennent du village de Beni Yenni.



La fabrication restant le plus souvent traditionnelle, les bijoux sont travaillés avec art sur une minuscule enclume qui demande un doigté d'exception.

La particularité des bijoux kabyle est la présence d’émaux de couleurs différentes (bleus, verts, jaunes) qui contrastent avec le rouge vif du cabochon en corail serti. L'émail (pratiquée pour colorer les bijoux) est une poudre qui se compose en général de sable, de minium, de potasse, et de soude finement broyés. La technique de l'émaillage est réalisé en prenant soin de délimiter les parties à teindre en soudant des fils en argent. L’artisan kabyle est un orfèvre, il a une très grande connaissance de son travail allant jusqu'à obtenir de très subtiles variantes de couleurs.



30 janvier 2012

L’Algérie antique : De Massinissa à Saint Augustin


Présentation de l’éditeur
Serge Lancel (Auteur),
Omar Daoud (Photographies),
 Mounir Bouchenaki (Préface)
Largement ouverte sur la Méditerranée occidentale, l’Algérie s’enfonce profondément dans le continent africain jusqu’aux confins du monde subsaharien. Cette position prédominante au sein du Maghreb a fait de tout temps sa richesse et sa diversité. Cette situation rend aussi compte des principales caractéristiques d’une longue histoire ancienne, faite d’équilibre entre permanence et réceptivité, entre fidélité à soi-même et accueil aux apports extérieurs. Les traditions de la Protohistoire s’ancrent ici dans une Préhistoire où s’affirme déjà une présence humaine différenciée et industrieuse, des Ibéro-maurassiens et des Capsiens, au nord, aux fastes du Néolithique au Hoggar et au Tassili, dans le grand sud. Les royaumes numides ont reçu et fait fructifier ce legs, commencé à unifier ce vaste pays, tout en le laissant s’ouvrir aux influences venues de Carthage : Massinissa fut le grand artisan de cette première réussite. Rome ensuite s’est imposée non sans peine. Mais, là où la greffe a pris, les produits furent éclatants et parmi les plus beaux de l’Empire. Leurs noms sont ceux de villes dont les vestiges figurent au nombre des fleurons du patrimoine archéologique mondial : Tipasa, Djemila, Timgad, entre autres. Mais ces noms sont aussi ceux d’hommes qui resteront à jamais dans notre patrimoine immatériel : Apulée de Madaure et Augustin de Thagaste, le saint évêque d’Hippone. Quand Rome commença à s’absenter, l’histoire se fit ici tumultueuse, des Vandales aux Byzantins, tandis que dans les hautes plaines du centre et de l’ouest, et dans les isolats des montagnes, les Maures recueillaient l’héritage lointain des Numides. Peu après l’hégire, des cavaliers sont venus de l’Orient pour tourner cette page et commencer à en écrire une autre. Mais la page tournée n’a pas été effacée. L’ambition de ce livre, textes et images à l’appui, est de faire revivre, après les promesses de l’aube – les millénaires de la Préhistoire -, dix siècles d’histoire et de réalisations qui figurent en bonne place dans la mémoire de l’humanité.

28 janvier 2012

Oran . . . El Bahia ! !

Oran, La Radieuse


" Rien n'est plus beau, rien n'est plus significatif pour celui qui aime du même amour l'Afrique et la Méditerranée que de contempler leur union du haut de Santa Cruz.(…)Ce tas de monnaies blanches jetées au hasard, c'est Oran ; cette tâche d'encre violette c'est la Méditerranée ; cette poussière d'or sur un miroir d'argent, c'est le sel de la plaine à travers le soleil. " Jean Grenier


Le site d'Oran fut occupé dès la préhistoire comme le confirment les fouilles entreprises dans les grottes avoisinantes. Vers le deuxième millénaire avant JC, les Phéniciens y fondent des établissements commerciaux et par la suite ce sont les Romains qui occupent la région. Ils en font une des plus riches contrées agricoles de leur Empire grâce à la mise en oeuvre d'un système d'irrigation. C'est ainsi que fut fondé " Portus Divini ". La situation géographique du site avait été déterminante dans le choix de l'implantation : présence de sources d'eau, accès à la mer, possibilités de défense, ...

27 janvier 2012

Constantine


Constantine est située au Nord-est de l'Algérie à 80 km de la côte méditerranéenne. C'est une ville historique et un site exceptionnel en raison de son édification sur un rocher.

Cette vieille cité antique d’Algérie, chef-lieu de préfecture, est une ville de guerre escarpée et inaccessible. Assise sur un unique rocher à plus de 600 mètres d’altitude, dont les pans taillés à pic et d’une immense hauteur, aux pieds desquels coulent le Rhumel et le Bou Mezroug, cette place forme un quadrilatère irrégulier, disposé
 en amphithéâtre. 

Elle n’est abordable que par un seul côté, le plateau de Koudiat Aty, qui n’est séparé de la ville que par le mur d’enceinte et constitue le véritable point d’attaque. Ce mur s’ouvre par plusieurs portes, dont l’une est d’un accès facile mais protégée par de solides fortifications. Au côté nord, appelé Mansourah, la ville n’est accessible que par un pont romain large de 5 m, jeté sur les deux rives de la coupure du Rhumel. Elle est fermée par une double porte disposée dans une galerie à angle droit : c’est la porte dite d’El Kantara. En dehors de ces deux points, la ville est absolument inaccessible. Les différentes troupes ayant occupées la ville sont stationnées sur un point élevé au Nord de la cité : la kasbah.

Histoire ancienne
Edifiée 3000 ans avant J.-C., la cité de Cirta était la capitale du royaume du roi numide MASSINISSA. Ancienne Cirta, ou Kirtha, elle est détruite par Maxence lors d’une insurrection, puis relevée par Constantin en 311, empereur auquel elle doit son nom. Occupée par les Vandales vers 431, elle passe sous la domination byzantine au Moyen Âge. Son nom prend plus tard la forme arabe de Ksantina (ou Qacentina dans l'orthographe anglo-saxonne).

Sous la domination musulmane et Ottomane, la ville prend une dimension culturelle, scientifique et religieuse.
Il est difficile de déterminer l'époque du premier établissement des Turcs à Constantine.

L'autorité des Turcs ne s'est pas établie facilement. Les partisans des Hafsides, au début de 1568, massacrèrent les Turcs et expulsèrent leurs séides.

Le pacha Mohammed dut, pour ramener l'ordre, conduire en personne une expédition contre Constantine. La ville n'osa pas résister et ouvrit ses portes sans combat.
Les Abd el-Moumène, chefs du parti Hafside à Constantine, furent définitivement vaincus et les Ouled Saoula écartés. Constantine fut choisie au XVIe siècle pour être la capitale du Beylik de l'Est.